Mesrine: L'instinct de mort

Le premier volet de la saga Mesrine, interprété par le fantastique Vincent Cassel et réalisé par Jean-François Richet. Ce premier volet que j'avais déjà vu au cinéma est repassé à la télévision et m'a permis de revoir ce très bon film racontant le début des méfaits de Jacques Mesrine, célèbre bandit dans les années 1960.

Ce film jouit d'un casting fou, dans lequel on retrouve derrière Cassel, Gilles Lellouche et Gérard Depardieu en partenaires de braquages. Notons également la très belle Cécile de France, pas franchement à son avantage physiquement dans ce film, mais qui dégage toujours son charme fou.
Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié l'esthétique sixties parfaitement retranscrite et cet univers des bandits de Paris et de l'OAS. A ce jour, personne ne m'a parlé d'éventuels anachronismes ou de ratés biographiques.

Ceci dit, ce film n'est pas pour tous publics. En effet, Richet ne veut pas prendre le parti de défendre Mesrine en étant complaisant à son égard et il n'hésite pas à en faire un méchant, un vrai. Il ne tente en aucun cas de le rendre sympathique, mais plutôt très débrouillard et doué dans ce qu'il faisait.
La scène de son premier meurtre dans l'armée ou son meurtre du proxénète sont particulièrement dures, voire insoutenables car on nous montre presque tout... On a également un Mesrine qui n'hésite pas à frapper violemment sa femme et à lui mettre une arme chargée dans la bouche. Enfin, les scènes d'isolement en prison sont aussi visuellement trash, et mettent en avant, à l'instar des débuts dans l'armée, les possibles raisons des déviances folles de ce personnage.

C'est donc une vision forcément tronquée mais tentant de coller le plus possible à la réalité qui nous est offerte. J'ai également aimé ce film, car en le comparant au "Public Enemies" de Michael Mann dans lequel il s'attelait à la biographie de John Dillinger, ennemi public n°1 américain, Richet a pris le risque de diviser son film en diptyque, mais pour pouvoir insister sur les détails et l'état d'esprit de son personnage. C'est donc bien sûr un film à voir, à condition de ne pas être trop sensible, et d'être sûr de pouvoir voir la suite (dont ma critique devrait bientôt arriver).

Note: 3/4