Away we go

"Away we go" est une comédie romantique parfaitement ficelée mettant en scène un couple réel, un peu hippie, qui cherche un lieu où vivre pour élever leur futur enfant. La femme est enceinte. S'en suit alors un périple à travers l'Amérique et le Canada, où ils vont rencontrer des gens des plus loufoques, qui seront soit le modèle de ce qu'il faudrait être, soit de ce qu'il ne faudra surtout pas être, une fois parents.

Cette comédie est vraiment très drôle. Les scènes de Allison Janney (la belle-mère de "Juno") sont à se tordre de rire, mais à la fois extrêmement triste (la mère désabusée devant ce que sont devenus ses enfants).

Mais il y a aussi des scènes touchantes avec leurs amis qui ont adopté des enfants, vivant le grand bonheur, mais qui souffrent de ne pas avoir pu avoir un enfant à eux.

Cette comédie est également sociale et mêle différents courants de pensées. Mais ils vont vite se rendre compte que, finalement, ils n'ont pas forcément besoin de s'inspirer des autres pour réussir à être de bons parents, mais qu'ils doivent continuer à être eux-mêmes et à s'aimer.

C'est une nouvelle réussite pour Sam Mendes, le réalisateur ("American beauty", "Jarhead", "Les sentiers de la perdition" ou "Les noces rebelles"). Il nous livre un film dans lequel les personnages sont crédibles et représentatifs des vrais couples d'aujourd'hui, avec un amour infini et des phrases qui donnent envie d'avoir le même type de relation.

Au rayon du casting, j'ai adoré la performance de John Krasinski ("The Office" version US), qui a un côté sympathique qu'on ne peut que lui envier, malgré ses atroces grosses lunettes. Pour jouer sa femme, le choix de Maya Rudolph ("Idiocracy" et des piges au SNL) peut surprendre, mais il s'avère au final excellent. Elle joue très bien.
Enfin, comme toutes les productions dites 'indépendantes' aux Etats-Unis, un petit lot de grandes stars d'Hollywood veulent se montrer sans voler la vedette aux plus modestes. On retrouve ainsi la pétillante Maggie Gyllenhaal ("The Dark Knight") ou Jeff Bridges ("Iron Man", "The big Lebowski") ou encore Melanie Lynskey (de la série "Mon oncle Charlie").

A noter une bande-son pop qui ressemble furieusement (et pour notre plus grand bonheur) à celle de "Juno".

Ce film est donc une bouffée d'air fraîs nécessaire en cette période difficile et doit redonner à tout-un-chacun la joie de vivre et la foi en l'Humanité. Je m'emballe un peu pour donc dire que j'ai beaucoup aimé ce film.

Note: 3/4