Alice au Pays des Merveilles

Le nouveau film de Tim Burton est une adaptation du conte fantastiquement fantasque de Lewis Carroll éponyme, sauf que l'action se déroule quelques années plus tard, lorsqu'Alice retourne au Pays des Merveilles.

Alors bon... Grand fan de Tim Burton, j'y allais pourtant confiant. On m'avait prévenu, des gens avaient même été jusqu'à me dire que c'était le plus mauvais film du réalisateur américain. Alors, oui et non, mi-figue mi-raison, thé ou café... Parce que oui, forcément, quand on attend un film de l'un des meilleurs réalisateurs du Monde, il ne peut y avoir que de la déception.

En ce qui me concerne, je trouve sévère ces critiques. Certes, ce n'est pas le film de Tim Burton qu'on citera en premier en parlant de lui, mais je vois surtout un bridage dans les fantaisies du loufoque réalisateur par Disney. En effet, la nécessité pour eux de rendre "tout public" tous leurs films fait qu'un type comme Burton, habitué à beaucoup plus glauque, a un peu les mains liées.

Je ne parlerai que peu de l'histoire, on la connaît tous, sauf que là, Alice est plus âgée. Par ailleurs, le petit scénario de sa vie avant de replonger dans le Pays des Merveilles est un peu simpliste et dérisoire. Mais bon, il fallait une introduction.

Notons également de trop grandes longueurs quand à la réflexion de si c'est la bonne Alice patati-patata, de si elle rêve ou pas. On revient trop dessus!

Au niveau du casting, Tim Burton met bien sûr en valeur son ami de toujours Johnny Depp, qu'il a dirigé dans de nombreux films déjà, tout comme sa femme Helena Bonham-Carter-Burton ('Charlie et la Chocolaterie', 'Fight Club') en vilaine Reine Rouge. La Reine Blanche est interprétée par la magnifique Anne Hathaway. Les autres sont moins connus. Notons les participations "voix-off" de Christopher Lee, Michael Sheen, Stephen Fry, Timothy Spall et le génial Alan Rickman (beaucoup sont au casting des différents Harry Potter). La déception vient de Mia Wasikowska (Alice) qu'on ne sent pas à l'aise. S'agit-il d'une facétie voulue par le réalisateur ou juste qu'elle ne joue pas spécialement bien? Je l'ignore. Mais sa prestation laisse à désirer.

D'un point de vue esthétique en revanche, pas grand chose à redire. J'ai eu la chance de voir le film en 3D, même si ce ne fut pas une expérience aussi impressionnante que pour 'Avatar'. Mais force est d'avouer que c'est beau à regarder, que l'on prend un malin plaisir à savourer ce Pays des Merveilles, entre Disney et Tim Burton, ce qui donne une thématique entre le magnifique et féérique, et le glauque étrange.

Alors, sus aux esprits bougons! Ce film est avant tout un divertissement, un moyen de s'envoler, de décoller, d'oublier notre Monde pourri et de retourner dans l'enfance! Alors oubliez un petit peu la réalité et retournez au Pays des Merveilles!

Note: 2/4

Comments

[Ana]

Ai ai ai...
Quand j'ai vu ce film je n'ai pas compris les critiques...
Tim Burton est mon réalisateur préféré.
Plus qu'un réalisateur c'est un artiste des temps anciens, un conteur d'histoires. Cameron joue avec les ordinateurs, Burton joue avec notre imagination.

Quand je suis sorti de la salle j'étais heureuse et déjà triste d'avoir quitté cet univers si particulier. Certes, c'est un film beaucoup moins noir qu'un Sweeney Todd mais la signature Burton y est.

Johnny Depp est, comme à son habitude génial et j'ai trouvé que Mia Wasikowska était une très bonne découverte. Je l'ai trouvée naïve, ingénue, fidèle à l'image que je me faisais d'Alice. Pour moi, niveau casting, la déception vient de Anne Hathaway, trop visiblement théâtrale, elle m'a fatigué, tout le contraire d' Helena Bonham-Carter.

Autre très bon point d'après moi: Burton n'a pas simplement transformé un dessin animé en film, il a réinventé les personnes, quelques années après.

Bref, que de bons points pour moi: j'ai retrouvé Burton, son univers; j'ai été captivée par une histoire que je connaissais pourtant déjà; et je suis sortie de la salle bien trop vite à mon goût... J'attends avec impatience sa version de "La Belle au Bois Dormant" aka "Maleficient".